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Aujourd’hui nous parlons de Romain Laurent. Un photographe né dans les Alpes, a traversé la France pour faire ses études pour ensuite quitté son pays natale et s’envoler vers le rêve américain. Vivre l’ »American dream » comme disent certains. Romain décide de monter sur paris pour entamer des études à l’ENSAAMA (école nationale d’arts appliqués). Puis par la suite il se dirige vers la photographie et se donne les moyens d’intégrer la célèbre école les Gobelins. Romain Laurent à un univers bien a lui, il est photographe mais aussi retoucheur photo ce qui lui permet de faire des créations très originales, voir même surréaliste à nous en faire perdre la tète. A la fin de son apprentissage il décide de partir pour les États-Unis pour y développer son art.
Cet artiste digital aime jouer avec les perspectives, notre esprit et voir même de tout ce qui nous entoure. Il réalise aussi des trompes l’œil particulièrement drôles. Un réel travail qui donne des idées, et repousse les limites de la photo. Voilà pourquoi on vous le fait découvrir sur La Retouche, aux travers de ses travaux mais aussi d’une interview réalisée par Photojojo.
Q: Comment as-tu trouvé le concept, l’idée derrière les gifs ?
R: Cela a commencé par la nécessité de retrouver l’énergie créative que j’avais à l’école. À l’époque, j’imaginais des idées et je les faisais tout de suite sans me soucier, j’expérimentais !
Comme j’ai commencé à travailler, j’ai continué à expérimenter, mais dans un cadre plus large. Ma série de photos personnelles prenait plusieurs semaines pour produire du début à la fin.
Avec ce projet, je me suis imposé une discipline, une semaine, un portrait et je le faisais vite. Tout ce qui me venait à l’esprit, je ne m’inquiète pas de l’image finale. Le support d’image animée ou «cinémographe» est parfait parce que je peux expérimenter de nouvelles limites dans la photographie et le mouvement.
P: Lorsque tu as fait ton premier gif, savais-tu que tu voudrais en faire autant ?
RL: Je savais que je voulais faire plus, même si je n’étais pas sûr d’y arriver. C’est pourquoi j’ai proposé d’en faire un par semaine, pour me forcer à le faire.
P: Combien de photos prends-tu pour obtenir un gif ?
RL: Beaucoup de gens pensent que les photos tournent dans une rangée, ce n’est pas le cas. Je filme une scène, puis je gèle un cadre qui me plaît.
P: Quelle idée finale as-tu, en tête, avant de partir en shooting ?
RL: J’ai une idée générale, l’image est généralement assez proche de ce que j’imagine, bien que parfois, cela soit différent et agréablement surprenant. J’aime les petites erreurs, ça m’amène à des endroits auxquels je n’avais pas pensé.
P: Qui choisis-tu pour poser ?
RL: Principalement des amis, parfois des étrangers dans mon quartier.
P: Tu as fait beaucoup de travaux professionnels incroyables pour de grandes entreprises. Qu’en est-il des gifs que vous tu as fait pour chaque semaine juste, pour le plaisir ?
RL: J’aime vraiment travailler sur mes idées personnelles, que ce soit sur cette série ou toute autre série de photos. Avec celui-ci spécifiquement, c’est rafraîchissant et une sorte de rupture du long processus de travail. Les gifs me donnent une zone d’expérimentation dans le milieu «cinémographe».
P: Nous voyons que vous êtes sur Instagram. Avez-vous des applications photos préférées ?
RL: Je n’utilise que l’appareil photo dans mon iPhone pour les photos que je publie sur Instagram, j’importe aussi les fichiers vidéo des gifs. Je n’utilise pas les filtres et autres applications photo, j’essaie de le garder mon image simple.
P: Quelle est votre source d’inspiration ?
RL: C’est un large éventail d’intérêts – de la bande dessinée aux films, à l’art en général. Les artistes qui m’inspirent sont : Sempé, Gary Larson, Don Rosa, Wu Yue, Philip Lorca Di Corcia, Michel Gondry, Quentin Dupieux, Spike Jonzes, Charlie Kauffman, Bill Waterson, Franquin … Et évidemment mon entourage et mes amis.
P: Quels sont vos 3 photographes favoris ?
RL: Sally Mann, Robert Mapplethorpe, Edward Weston.
Victime de son succès, grâce a ses très belles photos et photomontages, Romain Laurent a fait beaucoup de projet un peu décalé et nouveau pour certaines grandes entreprises de renommer mondiales comme Reebok, Hermes, Lacoste, Nissan, Coca-Cola ou encore Google et GQ et bien d’autres. Ce photographe ne manque pas d’idées mais au fur et à mesure du temps, il manque d’énergie créative. Un problème qui rencontre déjà plus jeune, à Paris. Il se lance alors un défi important, les gifs.
La plupart des gens savent ce qu’est un gif mais pour un plus d’information, c’est une petite suite d’image, elles sont mises bout a bout avec un temps de pose précis, et le tout forme une petite animation. Ils sont souvent très drôles et originaux. Romain se lance le défi d’en créer un par semaine et c’est d’ailleurs quelque chose qu’il réalise remarquablement bien. Ses gifs sont comme ses photos, drôles, décalées et propres à lui-même. Ce qui lui donne une vrai patte, une identité visuelle.
Pour ma part ce photographe fait partie des meilleurs dans son domaine. Il crée des images surprenantes qui nous font parfois réfléchir, parfois rire. Sur certaines images, il critique même la société à sa façon ce qui nous amène à sur le monde dans lequel ont vie. Pour ses photomontages il fait preuve d’une grande créativité par exemple la photo du surfeur en lévitation dans la ville de New-York ou encore de Jésus qui « marche » sur l’eau. Je vous conseille de suivre attentivement cet artiste qui ne cesse de progresser et qui déborde de créativité, avec son parcours hors norme de ses débuts à Paris jusqu’à New-York ses projets sont une grande source d’inspiration.
Théo est le premier stagiaire chez la Retouche. Il étudie la photographie sur Paris, et crée des portraits naturels.